qui suis-je ?
Nous vous proposons de deviner chaque mois quelle grande personnalité se cache derrière tous les indices présents sur cette page.
premier indice biographique
Je suis née le 12 octobre 1891 à Breslau, en Allemagne (aujourd'hui Wrocław, en Pologne), dans une famille juive très pratiquante. Mon père est décédé quand j'étais encore très jeune ( j'avais deux ans ! ) et ma mère a dû prendre en charge l'éducation de nos nombreux frères et sœurs ( nous étions onze enfants, en tout ). Dès mon enfance, je me suis distinguée par mon intelligence et ma soif de connaissance. Bien que ma famille soit profondément religieuse, à l'âge de 14 ans, j'ai cessé de prier et je me suis déclarée athée, convaincue que la science pourrait un jour répondre à toutes les questions existentielles.
deuxième indice biographique
En 1911, j'ai commencé mes études de philosophie à l'université de Breslau, avant de les poursuivre à Göttingen, où j'ai été l'élève d'Edmund Husserl, le fondateur de la phénoménologie. Je me suis immergée dans l'étude des questions philosophiques les plus profondes, cherchant à comprendre la nature de l'être et de la conscience. C'est à cette époque que j'ai rencontré des penseurs influents comme Max Scheler, qui m'a introduite aux écrits de saint Thomas d'Aquin et à la pensée catholique, ouvrant une première brèche dans mon athéisme.
La phénoménologie est une approche qui explore comment nous vivons et ressentons le monde autour de nous, en se concentrant sur notre expérience subjective.
premier indice spirituel
Mon cheminement intellectuel m'a finalement menée à une conversion religieuse. En 1921, lors d'un séjour chez des amis, j'ai découvert l'autobiographie de sainte Thérèse d'Avila, "Le livre de la vie", qui a profondément touché mon cœur. Après une nuit de lecture, j'ai compris que la vérité que je cherchais ne pouvait être trouvée que dans la foi. En 1922, j'ai été baptisée dans l'Église catholique, une décision qui a bouleversé ma famille. Cette conversion marquait le début d'un nouveau chapitre de ma vie, où ma foi et ma raison allaient désormais se nourrir mutuellement.
deuxième indice spirituel
Après ma conversion, j'ai continué à enseigner et à écrire, bien que mes perspectives professionnelles fussent limitées en tant que femme et convertie. J'ai enseigné dans des écoles pour filles et écrit plusieurs ouvrages philosophiques, notamment sur la place des femmes dans la société et l'éducation. J'ai également traduit en allemand des œuvres de saint Thomas d'Aquin. Mes écrits les plus célèbres sont : "Vie d'une famille juive", "La femme", "L'Être fini et l'Être éternel". Cependant, l'arrivée des nazis au pouvoir en 1933 a marqué la fin de ma carrière académique. En raison de mes origines juives, j'ai été contrainte de quitter mon poste, et j'ai alors commencé à envisager une autre voie.
dernier indice spirituel
Cherchant un refuge spirituel face à la montée de la persécution, j'ai décidé d'entrer au Carmel. En 1933, j'ai rejoint le couvent de Cologne, prenant le nom de sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix. Au Carmel, j'ai approfondi ma vie de prière et continué mes écrits philosophiques, notamment sur le mystère de la Croix. Je voyais ma vocation comme une offrande de ma vie pour le salut des autres, en particulier pour mon peuple juif, qui souffrait de plus en plus sous le joug nazi. A de maintes reprises, j'ai écrit de nombreuses lettres au pape Pie XI pour l'alerter sur les persécutions nazies mises en place à l'encontre des juifs. Sur la photo, vous me voyez en train de soutenir un Christ en croix. Il s'agit d'un mémorial en bronze me concernant, que l'on peut admirer à Cologne.
dernier indice biographique
En 1938, la situation est devenue de plus en plus dangereuse en Allemagne, et j'ai été transférée au Carmel d'Echt, aux Pays-Bas. Cependant, après l'invasion nazie des Pays-Bas, la persécution des Juifs s'est intensifiée. En 1942, en représailles contre la protestation de l'Église catholique néerlandaise contre les déportations, j'ai été arrêtée par la Gestapo avec ma sœur Rosa, également convertie. Nous avons été déportées à Auschwitz, où j'ai trouvé la mort dans les chambres à gaz le 9 août 1942. Mon sacrifice a été reconnu par l'Église, et j'ai été canonisée en 1998 par le pape Jean-Paul II. L'Église catholique commémore la Shoah le 9 août, jour de ma fête en tant que sainte. Cette commémoration symbolise la solidarité de l'Église avec les victimes de la Shoah ( cinq à six millions de victimes juives ). Sur la photo, vous me voyez en compagnie de saint Maximilien Kobe, prêtre catholique qui est également mort à Auschwitz. Enfin, j'ai été désignée co-patronne de l'Europe en même temps que sainte Catherine de Sienne et sainte Brigitte de Suède. En cliquant ici, deux vidéos vous révéleront mon identité.