top of page
georges bernanos, sa vie, son oeuvre
1
cliquez sur les photos hexagonales, vous aurez accès aux légendes
Georges Bernanos naît le 20 février 1888 à Paris, au n°26 de la rue Joubert ( neuvième arrondissement ) dans une famille catholique et monarchiste. Il grandit dans un environnement où la foi et la tradition jouent un rôle central. Élève, il se passionne pour la littérature. Sa jeunesse est marquée par les lectures de Balzac, des grands auteurs catholiques et royalistes. A Paris, il obtient une licence de lettres et de droit à l'Institut catholique. | Bernanos rejoint l'Action française, un mouvement monarchiste dirigé par Charles Maurras. En 1914, il est mobilisé pour la Première Guerre mondiale où il combat dans les tranchées. Cette expérience de la guerre laisse une empreinte profonde sur son âme et influencera ses futurs écrits, notamment en explorant les thèmes du mal et de la souffrance. | Avant de devenir écrivain, Bernanos a été assureur. En 1926, il publie son premier roman, "Sous le soleil de Satan". Ce livre rencontre un succès immédiat et fait sensation par son exploration du mal, de la foi et du mysticisme. Il y raconte le combat intérieur d'un prêtre face aux forces du mal, thèmes qui deviendront récurrents dans son œuvre. En 1987, le réalisateur Maurice Pialat gagne la Palme d'or à Cannes avec l'adaptation cinématographique de ce roman. |
---|---|---|
Georges Bernanos a voué une passion pour la moto, qui était assez inhabituelle pour un écrivain de son époque. Cette passion pour les motos reflétait son goût pour la liberté et l'aventure. En 1933, Bernanos est victime d'un grave accident de moto qui manque de lui coûter la vie. Cet accident a des conséquences importantes sur sa santé, le laissant affaibli physiquement. | En 1936, Bernanos publie "Journal d'un curé de campagne", considéré comme son chef-d'œuvre. Ce roman, qui raconte la vie et la mort d'un jeune prêtre dans un village français, est une profonde méditation sur la grâce et le mystère de la souffrance. Il remporte le Grand Prix du roman de l'Académie française et est adapté au cinéma par Robert Bresson. | "Les Grands Cimetières sous la lune" (1938) est un pamphlet de Bernanos dans lequel il dénonce avec véhémence les atrocités commises par les nationalistes franquistes pendant la guerre civile espagnole. Témoignant de son désenchantement face à la violence, Bernanos qui vit alors à Majorque, critique aussi l'Église catholique pour son soutien implicite aux massacres. L'ouvrage marque son éloignement des idéologies extrêmes et son engagement en faveur de la justice et de la dignité humaine. |
Face à la montée des totalitarismes en Europe, Bernanos décide de partir pour le Brésil avec sa famille en 1938. Pendant son exil, il continue d'écrire et de réfléchir sur le monde, tout en se coupant de plus en plus de la vie publique. Il publie notamment Monsieur Ouine en 1943, un roman sombre et mystérieux. | Quand, en 1940, Bernanos débute l'écriture de la "Lettre aux Anglais", la France vient de subir l'une des pires défaites de son histoire. Les milieux catholiques et monarchistes dont Bernanos a longtemps été proche, et dont il partage encore nombre de convictions, se sont pour une large part rapprochés du gouvernement de Pétain. Pour Bernanos, exilé volontaire au Brésil depuis 1938, l'idée qu'un Français, catholique de surcroît, puisse adhérer au programme de Vichy est une monstruosité. | Georges Bernanos est l'auteur d'un essai intitulé "La France contre les robots", publié en 1947. Dans ce texte, Bernanos exprime une profonde inquiétude face à la montée de la technologie et de la mécanisation dans la société moderne. Bernanos y critique violemment ce qu'il perçoit comme une perte de liberté et d'humanité, dénonçant un monde où les hommes deviennent de simples rouages dans une machine économique et technologique. |
En 1948, Bernanos achève "Dialogues des Carmélites", une pièce de théâtre commandée par une productrice de film. Cette œuvre, qui raconte le martyre des religieuses carmélites pendant la Révolution française, est une réflexion poignante sur la peur et le sacrifice. Elle sera adaptée au cinéma et à l'opéra. | Sur la photo, nous voyons à gauche l'actrice Anne Caudry, petite-fille de l'écrivain, jouant dans "Dialogue des Carmélites". | Parmi les auteurs chrétiens contemporains de Georges Bernanos, on trouve Paul Claudel, poète et dramaturge, dont l'œuvre est profondément marquée par sa foi catholique, notamment dans des pièces comme "Le Soulier de satin". François Mauriac, romancier et essayiste, explore les thèmes de la grâce, du péché et de la rédemption dans des œuvres telles que "Thérèse Desqueyroux". Enfin, Jacques Maritain, philosophe, est un penseur influent du catholicisme du XXème siècle. |
Affaibli par la maladie ( un cancer du foie ) Bernanos passe les dernières années de sa vie à Paris. Il continue d'écrire malgré la souffrance physique, mais son état se détériore rapidement. Il meurt le 5 juillet 1948, à 60 ans, laissant derrière lui une œuvre littéraire riche et complexe, marquée par la quête du sacré et la lutte contre le mal. | Yves Bernanos, petit-fils de Georges Bernanos, s'est illustré comme documentariste, notamment en explorant des thèmes sociaux et spirituels. Inspiré par les idées de son grand-père, il réalise plusieurs documentaires axés sur la foi, la justice et les défis contemporains. |
bottom of page